Ce matin là
Ce matin là, ce fut le silence qui le réveilla.
Les oiseaux s’étaient tus ; les feuillages s’étaient figés dans une attente pesante.
Pas un bruit non plus dans la maison, pas même le pas furtif de celui qui ne veut troubler aucun sommeil.
Il se leva. Il lui semblait que chacun de ses gestes déplaçait un air lourd, épais.
Il se dirigea cependant vers la fenêtre, mesurant chacun de ses pas. Il l’ouvrit avec précaution et sortit sur le balcon.
Devant lui, il n’y avait rien, que le vide et le silence à perte de vue.
Il regarda ce vide, il écouta intensément ce silence.
Alors, il se souvint. La veille, il s’était dit qu’il commencerait aujourd’hui une nouvelle toile.
Une joie intense l’envahit. Il referma la fenêtre et se dirigea vers son atelier.
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