I
Je plonge dans le métro vers la fin de la journée fatigante d’une période dure, tendue. Il n’y a plus beaucoup de monde, c’est l’heure du dîner, les franciliens sont déjà tous devant leur télé.
Dans le couloir, j’entends une femme qui chante. Elle chante en anglais un air jazzy. Elle a une voix fraîche, gaie. Je me dis que ce doit être une de ces chanteuses du métro que l’on croise tous les jours et qui font la manche. Je cherche d’où vient cette voix et je réalise que c’est une femme qui marche devant moi qui chante comme ça. Je la suis sous les voutes du métro, je l’écoute, elle me fait du bien.
Nous allons dans la même direction. Sur le quai, je m’assieds non loin d’elle. C’est une jeune femme noire, toute fine. Elle farfouille dans son grand sac fleurit et chante, toujours.
La rame arrive. Lorsque nous nous levons toutes les deux, je lui dis qu’elle chante bien, je la remercie. Elle me fait un grand sourire qui m’accompagne pour mes quelques stations. Je descends le cœur content.
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